Sur une plage solitaires

Des jeunes regardaient la mer

Et les vagues en furie

 

Comment brâver les flots amers

Cette liquide frontière

Leur voeu est de fuir la patrie

 

Au loin scintillent des lumières

Qui dans leurs rêves se réverbèrent

Comme des reflets de l'oubli

 

Sur des embarcations précaires

Brâvant les dangers de la mer

Ils s'en vont vers d'aléatoires paradis

 

Dans les antres de l'océan amer

Un glacial et immense cimetère

Que de pauvres jeunes engloutis

 

L'europe n'est hélas qu'un enfer

On les renvoie dans des charters

Dans leur natal et pauvre pays