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L’envoûtant et doux chant des sirènes

Qui nous parvient du lointain occident

Egayent nos chagrins et nos peines

Qu’engendre notre royaume décadent

Cette mélodie abreuvant nos veines

Peu à peu dilue nos ascendants

Elle modifie les authentiques gènes

Et s’exiler nous devient obsédant

 

 

Les jeunes assiègent les ambassades

Pour un hypothétique visa de sortie

Ils rêvent d’aventures et d’escapades

Espérant réaliser leurs impossibles utopies

Il s’ensuit de douloureuses cavalcades

Notre beau ciel bleu se peint en gris

Ouragans orages mirages et tornades

Perturbent nos frêles esprits

 

 

Il y en a qui vive en mode virtuel

Dociles esclaves devant les ordinateurs

Ils cherchent des amitiés potentielles

Pour concrétiser leurs rêves en couleur

Ces mots et ces images venus du ciel

Leur procurent d’humaines chaleurs

Hélas la réalité est chose cruelle

On doit remettre les pendules à l’heure

 

En nous nourrissant de trop d’illusions

On finit par perdre son identité

Amères et dures seront les déceptions

Si l’éden rêvé refuse de nous adopter

On récoltera brimades et humiliations

En vivotant dans de viles clandestinités

 

Partir pour vivre n’est pas la solution

Restons et sauvegardons notre fierté

 

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