Eboule- toi montagne
Qui des miens m’avait séparé
Mon exil est pire que le bagne
Où seul je suis incarcéré
Eboule-toi montagne
Que je voie mon pays sacré
Mes yeux luttent avec hargne
Pour percer encore tes secrets
Dissipe-toi oh brouillard
Laisse la voix libre à mes yeux
Que je puisse encore revoir
Le pays de mes aïeux
Dissipe-toi brouillard
Au cœur amer et ténébreux
Tu es cruel cauchemar
M’empêchant de réaliser mes vœux
Bateau rompt te amarres
Et affronte les flots en furie
Tu es mon unique espoir
Pour que je rejoigne mon pays
Il est hélas déjà trop tard
L’océan pervers t’a englouti
Sur le rivage triste et hagard
A ma douleur personne ne compatit
Oh gentille hirondelle
Prête-moi te ailes
Pour m’envoler dans les cieux
Plus vite que l’étincelle
Je m’en irai à la Kabylie rebelle
Terre sainte de mes aïeux
Je ne peux vivre sans elle
Je ne peux vivre loin d’elle
De tout cœur j’en suis amoureux
Oh astre du ciel
Apportez-moi les nouvelles
Du pays que j’ai laissé
L’exil est dur et cruel
Loin de la Kabylie maternelle
J’en ai le cœur blessé
Salue tous ceux et toutes celles
Qui ont partagé mon pain et mon sel
Dit leur que j’ai le coeur blessé